Pardon, Simon Wiesenthal

Hier soir, je suis allé voir une pièce au théâtre de Salon, Fleurs de soleil. Bien que ce fut Thierry Lhermitte qui en était l'interprète, ce n'était pas drôle du tout. Rien à voir avec le Popeye des Bronzés, ni avec le doc Martin breton et sa phobie du sang. Ce soir, le comédien revit en public une page tragique de la Shoah, à travers l'incarnation de Simon Wiesenthal, Juif rescapé des camps de la mort qui passa le reste de sa vie à chasser les nazis.

La scène est sobre et sombre, aucun décor excepté un fauteuil blanc et un écran en losange suspendu à quelques mètres du sol face à une ouverture éclairée de laquelle apparait et disparait l'acteur, sans costume, sans maquillage. Il raconte une histoire, celle d'un prisonnier juif au chevet de Karl, un jeune nazi agonisant sur son lit d'hôpital qui lui confesse le massacre auquel il a participé et lui demande de le pardonner avant de mourir. Wiesenthal décline le pardon. Il se trouve aussitôt confronté à un cas de conscience qui l'obsèdera longtemps, pouvait-il pardonner l’impardonnable ? Pouvait-il accorder une rédemption au nom d’autres victimes ? Son récit est ponctué par les témoignages de personnalités de l'époque, qui apparaissent sur l'écran, ils tentent de répondre à la question qui tenaille Simon Wiesenthal : "Qu’auriez-vous fait à ma place ?"

Simon Wiesenthal (ci-contre) est né en 1908 en Ukraine. Il a passé une grande partie de sa vie à traquer les personnalités politiques impliquées dans les crimes de guerre, il a notamment contribué à l'arrestation d'Adolf Eichmann, fonctionnaire du troisième Reich. Wiesenthal est mort en 2005 à Vienne, à l'âge de 96 ans, il est enterré à Herzliya (Israël).

 

Dom's - 09 octobre 2022 à 11:49

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